Préambule
Accéder à la première page«One Health – Une seule santé»Une nouvelle approche de la santé pour éviter une nouvelle pandémie
Texte: Samuel Schlaefli
Présentation: Seraina Hügli & Lucas Pfister (Capisci)
Vue d’ensemble
Accéder à la première pageProche des animaux
Proche des animauxLe vétérinaire du Jura devenu directeur de recherche à Abidjan
Virus: VIH
Réservoir naturel: chimpanzés pour le VIH de type 1, et singes verts Mangabey (de type babouins) pour le VIH de type 2
Hôte intermédiaire: aucun
Première apparition: Kinshasa, République Démocratique du Congo
Dissémination: dans le monde entier
Symptômes: semblables à ceux de la grippe, fièvre, perte de poids, destruction des cellules T et immunodéficience
Décès: jusqu’à 47,8 millions (situation à la fin 2020)
Virus: H5N1
Réservoir naturel: oiseaux sauvages aquatiques
Hôte intermédiaire: volailles
Première apparition: Guangdong, Chine
Dissémination: pays d’Asie du Sud-Est (plus de 100 millions de poules et de canards sont morts ou ont dû être abattus)
Symptômes: fièvre élevée, détresse respiratoire, pneumonie
Décès: 455 (situation en décembre 2020)
Virus: virus Ébola
Réservoir naturel: probablement roussettes africaines et chauves-souris
Hôte intermédiaire: singes
Première apparition: simultanément dans la République démocratique du Congo et au Soudan du Sud
Dissémination: jusqu’à ce jour propagation la plus importante entre 2014 et 2016 en Guinée, au Libéria et en République de Sierra Leone
Symptômes: fièvre, vomissements, diarrhées
Décès: 11’323 (2014 – 2016)
Virus: SARS-CoV
Réservoir naturel: chauves-souris (grand rhinolophe ou grand fer à cheval)
Hôte intermédiaire: Viverridés (civette palmiste à masque)
Première apparition: Guangdong, Chine
Dissémination: 26 pays situés en Asie, en Europe, en Amérique du Nord et du Sud
Symptômes: forte fièvre, pneumonie
Décès: 916 (situation en octobre 2021)
Virus: MERS-CoV
Réservoir naturel: probablement chauves-souris
Hôte intermédiaire: chameaux
Première apparition: Arabie Saoudite
Dissémination: 27 pays, en 2015 explosion de cas en Corée du Sud
Symptômes: fièvre, diarrhées, détresse respiratoire
Décès: 888 (situation en octobre 2021)
Virus: SARS-CoV-2
Réservoir naturel: probablement chauves-souris
Hôte intermédiaire: inconnu (situation en février 2022)
Première apparition: Wuhan, Chine
Dissémination: mondiale
Symptômes: forte fièvre, douleurs thoraciques, pneumonie, perte de l’odorat et/ou du goût
Décès: 5'727'698 (situation le 5.02.2022)
1920s HIV/VIH (Human Immunodeficiency Virus/virus de l’immunodéficience humaine)
Virus: VIH
Réservoir naturel: chimpanzés pour le VIH de type 1, et singes verts Mangabey (de type babouins) pour le VIH de type 2
Hôte intermédiaire: aucun
Première apparition: Kinshasa, République Démocratique du Congo
Dissémination: dans le monde entier
Symptômes: semblables à ceux de la grippe, fièvre, perte de poids, destruction des cellules T et immunodéficience
Décès: jusqu’à 47,8 millions (situation à la fin 2020)
1996 grippe aviaire (Highly pathogenic avian influenza/Influenza aviaire hautement pathogène)
Virus: H5N1
Réservoir naturel: oiseaux sauvages aquatiques
Hôte intermédiaire: volailles
Première apparition: Guangdong, Chine
Dissémination: pays d’Asie du Sud-Est (plus de 100 millions de poules et de canards sont morts ou ont dû être abattus)
Symptômes: fièvre élevée, détresse respiratoire, pneumonie
Décès: 455 (situation en décembre 2020)
1976 Ébola (Ebola virus disease/maladie à virus Ébola)
Virus: virus Ébola
Réservoir naturel: probablement roussettes africaines et chauves-souris
Hôte intermédiaire: singes
Première apparition: simultanément dans la République démocratique du Congo et au Soudan du Sud
Dissémination: jusqu’à ce jour propagation la plus importante entre 2014 et 2016 en Guinée, au Libéria et en République de Sierra Leone
Symptômes: fièvre, vomissements, diarrhées
Décès: 11’323 (2014 – 2016)
2003 SARS (Severe acute respiratory syndrome/syndrome respiratoire aigu sévère)
Virus: SARS-CoV
Réservoir naturel: chauves-souris (grand rhinolophe ou grand fer à cheval)
Hôte intermédiaire: Viverridés (civette palmiste à masque)
Première apparition: Guangdong, Chine
Dissémination: 26 pays situés en Asie, en Europe, en Amérique du Nord et du Sud
Symptômes: forte fièvre, pneumonie
Décès: 916 (situation en octobre 2021)
2012 MERS (Middle East respiratory syndrome/syndrome respiratoire du Moyen-Orient)
Virus: MERS-CoV
Réservoir naturel: probablement chauves-souris
Hôte intermédiaire: chameaux
Première apparition: Arabie Saoudite
Dissémination: 27 pays, en 2015 explosion de cas en Corée du Sud
Symptômes: fièvre, diarrhées, détresse respiratoire
Décès: 888 (situation en octobre 2021)
2019 COVID-19 (Coronavirus disease 2019/maladie à coronavirus 2019)
Virus: SARS-CoV-2
Réservoir naturel: probablement chauves-souris
Hôte intermédiaire: inconnu (situation en février 2022)
Première apparition: Wuhan, Chine
Dissémination: mondiale
Symptômes: forte fièvre, douleurs thoraciques, pneumonie, perte de l’odorat et/ou du goût
Décès: 5'727'698 (situation le 5.02.2022)
Tchad 1998
Tchad 1998Vacciner les enfants en même temps que les chèvres
L’ère des pandémies
L’ère des pandémiesEt la naissance du mouvement «Une seule santé»
«Un monde en péril», OMS 2019 Des expertes et des experts de l’OMS mettaient en garde avec insistance contre le risque croissant de pandémie, quelques mois seulement avant le déclenchement de celle de coronavirus. Ils écrivaient que le monde n’était pas prêt à lutter contre une infection se transmettant de manière rapide par les voies respiratoires. L’augmentation constante de la mobilité pouvait conduire en très peu de temps à la dissémination mondiale d’un virus ou d’une bactérie. Ils ont calculé qu’un virus aussi contagieux que la grippe espagnole de 1918 se propagerait sur toute la planète en moins de 36 heures, vu que la population mondiale avait quadruplé et que les vols intercontinentaux étaient beaucoup plus fréquents. Les conséquences envisagées étaient les suivantes: 50 à 80 millions de morts, panique, instabilité politique et effondrement de l’économie.
Council for Agricultural Science & Technology, 2005 Une task force composée de chercheuses et de chercheurs, de responsables de services vétérinaires nationaux et de l’OMS décrivaient les plus importants facteurs contribuant à la dissémination d’agents pathogènes zoonotiques: forte croissance de la population, augmentation de la mobilité, destruction de l’environnement, nouvelles interfaces de transmission créées par les dérangements de la faune ou par le commerce d’animaux, changements profonds dans l’agriculture avec une augmentation des monocultures, élevage d’animaux au patrimoine génétique identique et usage excessif d’antibiotiques. Les gouvernements étaient appelés à investir davantage dans la surveillance des zoonoses.
«Ecology of Zoonoses», W. Karesh et al., Lancet 2012 Dans cet article, William Karesh, pionnier américain de «Une seule santé», et une équipe de co-autrices et co-auteurs attirent l’attention sur le fait que les zoonoses infectent chaque année un milliard de personnes et causent des millions de décès. Pour les auteurs, ce sont les zoonoses endémiques qui représentent le danger sanitaire majeur pour l’humanité. Ils réclament une meilleure collaboration entre les médecins cliniciennes et cliniciens, les expertes et les experts en santé publique, les écologistes, les vétérinaires et les économistes, afin de mieux comprendre ces maladies et de développer des mesures de prévention plus efficaces.
D’égal à égal
D’égal à égalSoigner avec les Mayas du Guatemala
Un homme, une mission
Un homme, une missionEn tournée pour «Une seule santé» mondiale
Directrice du Centre pour les zoonoses virales, Université de Prétoria, Afrique du Sud
Co-Directeur «The Lancet One Health Commission»
Secrétaire d’État, ministère fédéral de la coopération économique et du développement, Allemagne
Épidémiologiste et Vice-Directrice du Cirad, France
Professeur d’épidémiologie, Swiss TPH, Suisse
Wanda Markotter
Directrice du Centre pour les zoonoses virales, Université de Prétoria, Afrique du Sud
John Amuasi
Co-Directeur «The Lancet One Health Commission»
Maria Flachsbarth
Secrétaire d’État, ministère fédéral de la coopération économique et du développement, Allemagne
Marisa Peyre
Épidémiologiste et Vice-Directrice du Cirad, France
Jakob Zinsstag
Professeur d’épidémiologie, Swiss TPH, Suisse
Projet pilote en Éthiopie
Projet pilote en ÉthiopiePour une surveillance globale des zoonoses
Quo vadis, «Une seule santé»?
Quo vadis, «Une seule santé»? Vers une société basée sur les relations humain-animal-environnement
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Accéder à la première page Accéder à la première page Accéder à la première page Accéder à la première page Accéder à la première page Accéder à la première page Accéder à la première page Accéder à la première pageLe commerce (illégal) & les marchés d’animaux sauvages
Dangereuse proximité
Dangereuse proximité
La plupart des épidémiologistes sont entretemps arrivés à la conclusion que le SARS-CoV-2 est d’origine zoonotique. La version alternative de la fuite de laboratoire, selon laquelle le virus se serait «échappé» d’un laboratoire de Wuhan, n’a pour le moment pas pu être totalement exclue. Les expertes et les experts jugent toutefois qu’elle est peu probable. Mais alors pourquoi est-ce que le «spill-over» décisif, c’est-à-dire le passage du virus de l’animal à l’homme, a justement eu lieu ici, sur un marché en plein centre de la ville de Wuhan, province du Hubei, qui compte neuf millions d’habitants et qui est située à 800 kilomètres à l’ouest de Shangai?
Une étude parue dans la revue scientifique «Nature» en juillet 2021 donne un bon aperçu des conditions sur place. Elle a été réalisée par un groupe dirigé par le zoologue d’Oxford Chris Newman, avec la participation de chercheuses et de chercheurs de Chine et de Wuhan. Un des chercheurs, Xiao Xiao, qui travaille au «Lab Animal Research Center» de Wuhan, s’est rendu entre mai 2017 et novembre 2019 tous les mois dans 17 «wet market» de Wuhan où se vendent des animaux sauvages, dont le célèbre «Wuhan Huanan Seafood Wholesale Market». Il interrogeait les vendeuses et les vendeurs et notait quels animaux étaient vendus, combien de chaque espèce, à quel prix et s’ils provenaient d’élevages ou avaient été capturés dans la nature.
Son objectif était en réalité de rassembler des données sur la propagation du virus du SFTS (syndrome de fièvre sévère avec thrombocytopénie), une maladie infectieuse d’origine animale, endémique depuis 2011 dans certaines parties de la Chine, de la Corée, du Vietnam et du Japon. Elle est létale dans jusqu’à 30 % des cas. Les données qu’il a récoltées permettent aujourd’hui de faire un peu la lumière sur l’origine de la pandémie. Par exemple, il semble peu probable que le SARS-CoV-2 ait été transmis à l’homme par un pangolin ou par une chauve-souris, comme cela était généralement admis au début de la pandémie. En effet, aucun des deux animaux n’était vendu sur ce marché, selon les données de l’étude.
Efforts mondiaux contre la prochaine pandémie
Efforts mondiaux contre la prochaine pandémie
Efforts mondiaux contre la prochaine pandémie
Pourtant, la prévention n’est pas particulièrement «sexy» en politique. Elle ne permet pas de gagner des élections. Ce n’est que lorsqu’un virus se déchaîne, qu’il emporte des vies humaines et que les conséquences humanitaires prennent des proportions énormes que la lutte contre la pandémie devient intéressante du point de vue politique. Même si elle se contente alors de combattre les symptômes avec des médicaments, des vaccins et des mesures pour éviter la contagion.
En voici un exemple flagrant et désolant. Pendant son mandat présidentiel, Donald Trump a sciemment diminué l’argent alloué à la prévention des pandémies. En septembre 2019, trois mois avant le déclenchement de l’épidémie de Covid-19 à Wuhan, le président a arrêté de financer «Predict», le plus vaste programme mondial d’alerte précoce des risques de pandémie. Des dizaines de chercheuses et chercheurs ont dû être licenciés. Bien sûr qu’après l’apparition du SARS-CoV-2 le financement a rapidement été rétabli, mais le mal était fait.
Dans l’aperçu ci-dessous, nous présentons les plus importants programmes globaux contre les zoonoses (pour davantage d’informations «déplacez la souris» sur les logos).
Ce projet doté de 200 millions de dollars américains a été initié par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et l’Université de Californie. Il a ensuite été mis en œuvre par l’«Eco Health Alliance», en collaboration avec des universités, des projets de préservation et des musées d’histoire naturelle de 30 pays partenaires. Des «chasseuses et chasseurs de virus» ont récolté plus de 140'000 échantillons biologiques, notamment de mucus et de salive, de plus de 10'000 chauves-souris et de 2000 autres mammifères. Le projet a permis d’identifier 1200 virus potentiellement zoonotiques, dont 160 étaient de nouveaux coronavirus. Le programme s’est officiellement terminé en septembre 2020.
Ce projet d’un budget de 100 millions de dollars américains a pour objectif de mieux comprendre les zoonoses et leurs risques. Il poursuit en quelque sorte le travail d’enregistrement et de suivi des virus entamé par «Predict». Il a en plus pour mission de développer des tests de la propagation des zoonoses et des mesures pour l’enrayer. Le projet est co-financé par l’USAID et l’Université Tufts, et réalisé par un consortium mondial d’expertes et d’experts en médecine humaine et vétérinaire et en sciences de l’environnement.
Depuis des années, l’idée de créer une sorte de «Human Genome Project» pour les virus circule. En 2016, des chercheuses et des chercheurs, des personnes représentant l’ONU, des fondations ou l’industrie privée intéressée se sont réunis pour fonder le «Global Virome Project». Leur vision: séquencer et caractériser 99 % des virus ayant le potentiel de déclencher des zoonoses et des pandémies, et développer sur cette base un système d’alerte précoce. Les initiatrices et initiateurs du projet parlent déjà du «début de la fin de l’ère des pandémies». La grande offensive de séquençage devrait coûter dans les quatre milliards de dollars américains, soit 70 % de l’actuel budget annuel de l’OMS.
Predict
Ce projet doté de 200 millions de dollars américains a été initié par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et l’Université de Californie. Il a ensuite été mis en œuvre par l’«Eco Health Alliance», en collaboration avec des universités, des projets de préservation et des musées d’histoire naturelle de 30 pays partenaires. Des «chasseuses et chasseurs de virus» ont récolté plus de 140'000 échantillons biologiques, notamment de mucus et de salive, de plus de 10'000 chauves-souris et de 2000 autres mammifères. Le projet a permis d’identifier 1200 virus potentiellement zoonotiques, dont 160 étaient de nouveaux coronavirus. Le programme s’est officiellement terminé en septembre 2020.
Stop Spillover
Ce projet d’un budget de 100 millions de dollars américains a pour objectif de mieux comprendre les zoonoses et leurs risques. Il poursuit en quelque sorte le travail d’enregistrement et de suivi des virus entamé par «Predict». Il a en plus pour mission de développer des tests de la propagation des zoonoses et des mesures pour l’enrayer. Le projet est co-financé par l’USAID et l’Université Tufts, et réalisé par un consortium mondial d’expertes et d’experts en médecine humaine et vétérinaire et en sciences de l’environnement.
Global Virome Project
Depuis des années, l’idée de créer une sorte de «Human Genome Project» pour les virus circule. En 2016, des chercheuses et des chercheurs, des personnes représentant l’ONU, des fondations ou l’industrie privée intéressée se sont réunis pour fonder le «Global Virome Project». Leur vision: séquencer et caractériser 99 % des virus ayant le potentiel de déclencher des zoonoses et des pandémies, et développer sur cette base un système d’alerte précoce. Les initiatrices et initiateurs du projet parlent déjà du «début de la fin de l’ère des pandémies». La grande offensive de séquençage devrait coûter dans les quatre milliards de dollars américains, soit 70 % de l’actuel budget annuel de l’OMS.
Photographies: Recherche au Tchad
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Sauts de virus mortels
Sauts de virus mortels
- La peste bubonique ou peste noire qui a décimé un tiers de la population européenne au 14e siècle a été causée par Yersinia pestis, une bactérie zoonotique.
- Les grandes flambées de tuberculose dans l’Europe du 19e siècle, dont une personne atteinte sur quatre mourrait, ont été provoquées par une mycobactérie zoonotique (en plus de la tuberculose humaine). L’industrialisation et l’urbanisation ont contribué de manière importante à l’épidémie. Elles ont mis des millions de personnes en contact étroit, dans de mauvaises conditions d’hygiène. Jusqu’à aujourd’hui, un million de personnes meurent chaque année de la tuberculose, surtout dans les pays en voie de développement.
- C’est aussi une zoonose qui est à l’origine de la pandémie de SIDA qui sévit aujourd’hui encore. Les hôtes naturels du VIH sont des chauves-souris. Grâce à des prélèvements génétiques, il a pu être démontré que le virus avait déjà été transmis à des êtres humains au début du 20e siècle, dans des villages isolés de la forêt vierge, en République démocratique du Congo. Pourtant, ce n’est qu’au début des années 1980 que le VIH a réussi à se répandre partout dans le monde et à générer une pandémie, à la faveur de l’accroissement de la mobilité et des vols à bas prix. À la fin 2020, 38 millions de personnes vivaient avec cette infection, deux tiers d’entre elles en Afrique.
One Health Suisse
Démarche hésitante
Démarche hésitante
C’est pourquoi une équipe a déjà réussi à la mi-février 2020 de synthétiser un clone du SARS-CoV-2, sur la base d’une séquence du virus provenant d’un patient chinois de Wuhan et envoyée à Mittelhäusern. Des dizaines de groupes de recherche du monde entier ont par la suite utilisé ce clone pour effectuer leur propre recherche sur le Covid-19.
Nous avons demandé à Barbara Wieland, la nouvelle Directrice de l’Institut de virologie et d’immunologie, ce qu’elle pensait du risque que représentent les zoonoses en Suisse.
L’environnement et les zoonoses
Lorsque les forêts brûlent, les virus se propagent
Lorsque les forêts brûlent, les virus se propagent
Un an plus tard, les expertes et experts du programme pour l’environnement de l’ONU (UNEP) ont rassemblé les résultats de 167 études sur la provenance des zoonoses et sur les causes des pandémies. Ils sont arrivés à la conclusion que la baisse énorme de la biodiversité et la réduction des surfaces enforestées favorisent grandement l’apparition de zoonoses et augmentent fortement le risque de pandémie qui en découle. Le rapport spécifie que: «les pandémies telles que celle de Covid-19 sont des conséquences prévisibles et prédites de la manière dont les êtres humains produisent de la nourriture, commercent, consomment de la viande et modifient leur environnement.»